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Notre-Dame-des-Landes

Mobilisation et fête sur la ZAD
pour les deux ans de la fin du projet d’aéroport
et pour les luttes victorieuses ou en cours
Le 17 janvier, c’est toujours férié !

lundi 30 décembre 2019, par ZAD

Le vendredi 17 janvier 2020, cela fera deux ans qu’il n’y a plus d’aéroport qui plane au-dessus de la ZAD ! Il n’est pas question pour nous d’oublier que cette victoire partielle ne nous a pas été donnée par un gouvernement conciliant mais que nous avons dû lui arracher par des décennies de luttes créatives, abrasives et acharnées... Pas plus que nous oublierons la violence de la vengeance d’État à laquelle nous avons dû nous confronter quelques mois après. Pourtant, après avoir ravivé la possibilité de mettre en déroute certains des aménagements qui ruinent ce monde, nous œuvrons toujours ici à y substituer dans la durée un territoire foisonnant et solidaire.

Tant que ce pari restera vivant parmi nous, tant que d’autres continueront ailleurs à renverser la logique du désastre, le 17 janvier devra rester jour de fête et jour férié.

En ce qui concerne la ZAD, le 17 janvier sera le moment de célébrer les avancées les plus récentes du mouvement :

En deux ans de bagarre foncière, nous avons réussi à stabiliser les activités agricoles issues du mouvement sur environ 360 hectares de terres, au-delà de celles conservées par les agriculteurs résistants. C’est une grosse centaine de plus qu’avant l’abandon. Autant de parcelles de bocages qui rentrent dans le pot commun, dont on va continuer à prendre grand soin et qui n’iront pas à l’agrandissement de fermes conventionnelles.

Cet hiver, abrakadabois entamera un nouveau chantier de bûcheronnage sur la forêt de Rohanne pour répondre aux besoins en bois de construction, de chauffage et continuer à assurer le renouvellement diversifié d’une population arboricole préservée. Un cadre spécifique est toujours en train de se chercher avec le département et l’ONF sur le maintien de sa prise en charge à long terme par ses usager·e·s les plus proches.

Depuis les destructions d’avril et mai 2018, nous avons pu renforcer les lieux de vie restés debout, les possibilités d’y habiter et d’y développer des infrastructures pour les activités paysannes, sociales, culturelles, l’organisation sur le bocage ou le soutien à d’autres luttes. Mais la bataille de l’habitat reste en cours : le nouveau PLUi (plan local d’urbanisme intercommunal) ne tient pour l’instant pas suffisamment compte de tout ce que nous avons développé de singulier sur ce territoire et des menaces subsistent. Le 17 janvier nous devrons nous donner de l’élan pour assurer le maintien dans la durée de formes d’habitats collectifs, autoconstruits et interconnectés, pour permettre aussi que commence l’achat des bâtis existants par le fonds de dotation « la terre en commun ».

Comme l’an dernier, le 17 janvier sera marqué en soirée par un grand banquet dédié à la possibilité de luttes victorieuses. Nous y porterons donc des toasts en direction des terres de Gonesse, de Béynac ou du quartier libre des Lentillères. Nous y rendrons aussi hommage aux soulèvements en cours dont le sort est encore incertain et auxquels se voient opposés des représailles trop souvent sanglantes. Nous y boirons à la fronde quasi continue depuis plus d’un an contre le gouvernement Macron ! Des groupes de fest-noz nous feront danser toute la nuit pour la grève de l’économie et pour les existences qui ne peuvent attendre la retraite.

Mais le 17 janvier ne sera pas cette année qu’un hommage à notre trajectoire passée et aux luttes qui continuent à faire trembler le pouvoir. Il ouvre aussi une nouvelle phase ici-même : celle de la possible renaissance de corps de ferme historiques rasés au fil des tentatives de mise en œuvre du projet aéroportuaire. C’est une première reconstruction de ce type que nous fêterons ce jour-là dès 13 heures avec un lever de charpente. Il sera accompagné d’un moment de rite bâtisseur en mémoire de tout ce qui a déjà été édifié et stupidement détruit par les machines de l’État ici. Mais aussi en forme de présage des différents espaces qui pourront revivre demain. Comme le 17 janvier est maintenant férié, rejoignez donc la ZAD dès le milieu de journée !

13 heures
Rendez-vous sur la ZAD pour un lever de charpente sur un ancien corps de ferme détruit lors de l’opération César, accompagné d’un rite bâtisseur. Sur place, sandwiches et buvette. (Rendez-vous précis à venir. Venez avec vos bottes !)

17 heures
Apéro et musique

18 h 30
Début du grand banquet. Des toasts seront portés pour les victoires et soulèvements de l’année.

21 h 30
Fest-noz avec Trio Ose, Girault/Hamon, La Tourniole, et d’autres...

Les centaines de convives de l’an dernier gardent généralement un souvenir ému de la grande tablée, des ravioles et des plateaux recouverts de tartes au citron meringuées. Pour renouveler le défi gastronomique, nous invitons expressément les participant·e·s à réserver leur couvert avant le 10 janvier afin que les cuisinier·e·s puissent estimer les quantités nécessaires. Précisez également si vous avez des régimes alimentaires particuliers (végétarien, vegan). Soyez à l’heure pour le début du service !

Réservation banquet jusqu’au 10 janvier : 17janvier19@riseup.net

Source : zad.nadir.org
27 décembre 2019.

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