Agenda quotidien du hameau de l’Amassada
Tous les lundis, à 18 h 30, lecture collective des informations sur la situation politique en France.
Tous les mercredis, à 18 h 30, repas partagé pour discuter de ce qui nous anime et nous relie, se donner le temps de l’échange.
Tous les jeudis, à 17 h 30, soirée poésie sous toutes ses formes, ramener nourriture terrestre et célestes.
Tous les dimanches, plusieurs rendez-vous :
14 h 30, réunion hebdomadaire ;
18 heures, réunion pour préparer des articles de presse et étudier la DUP (déclaration d’utilité publique).
Le troisième mercredi du mois, atelier pour les enfants (circuits, cabane...) à 14 heures.
Appel à venir occuper l’Amassada ! Un jour, un mois, un an...
L’hiver battant, nous faisons face à l’imminence d’une expulsion et à la tentative de destruction prochaine de ce lieu de vie et de combat.
Les procédures se précisent, RTE tentant par de lâches moyens de nous intimider, pour que les lieux soient vides lorsqu’ils commenceront leur saccage. Les gendarmes se font plus visibles et insistants, bien que pour le moment ils soient stoppés par nos barricades. De nouvelles prospections sont effectuées aux alentours par les promoteurs du capitalisme vert, laissant craindre des futurs massacres, encore (nouveaux parcs éoliens, centrale photovoltaïque de 400 hectares sur le Larzac). Mais nous n’allons pas baisser les bras et assister sans rien faire au spectacle promis.
Nous appelons toutes celles et ceux qui le peuvent à venir nous rejoindre sur le site, que ce soit le temps d’un tour de ronde, d’un chantier, ou pour y voir éclore les premiers bourgeons du printemps.
Les raisons sont diverses pour venir nous rejoindre sur ces hauteurs :
Plus nous serons nombreux·ses, plus nous pourrons affiner notre stratégie de défense, et se placer là où ils ne nous attendront pas. Là est véritablement notre force.
Plus nous serons nombreux·ses, plus ce hameau de résistance vivra et s’épanouira. Des cabanes hibernent, dans l’attente d’occupants qui prendraient soin d’elles.
Plus nous serons nombreux·ses, plus il sera facile de transmettre l’alerte en cas d’arrivée massive des forces de l’ordre, et donc de se défendre.
Plus nous serons nombreux·ses, plus nous aurons d’énergie pour organiser les relais de tours de garde, et plus nous pourrons rester vigilant·e·s.
Plus nous serons nombreux·ses, plus nous pourrons nous rencontrer, partager, nous informer, débattre... notamment dans les moments proposés au quotidien.
Plus nous serons nombreux·ses, plus nous pourrons penser aux coups d’avance face à RTE et à la répression, car nous ne resterons pas simplement en posture de réaction.
Au niveau des conditions d’accueil dans la ZAD la moins boueuse de France, vous pourrez trouver :☀ un dortoir chauffé (matelas sur place et couvertures, prévoir un duvet en plus c’est mieux) ;
☀ une cuisine/salle à manger éclairée et chauffée aussi, avec l’eau potable au robinet ou à proximité (en cas de gel prolongé) ;
☀ des cabanes équipées mais sans chauffage ; une salle des fêtes/atelier/friperie chauffée ;
☀ une douche chaude à proximité ; des barricades pour se protéger des regards mal avisés (surtout les gendarmes) ;
☀ des place de parking à proximité pour garer son véhicule incognito (au village de Saint-Victor, à 800 mètres) ;
☀ des poules et des chats attentionnés ;
☀ un four chilien pour des miracles culinaires ;
☀ un four à poterie pour cuire une vaisselle 100 % Amassada ;
☀ du bois et autre pour toute forme de constructions ;
☀ une éolienne pour fournir l’électricité (portable, recharge, ...).Pour toutes questions d’organisation, vous pouvez nous envoyer un mail à :
[bleu violet]amassada@riseup.net[/bleu violet]
Défendre ce hameau, c’est aussi et avant tout défendre les campagnes contre le saccage des promoteurs industriels, et dénoncer la mascarade de la transition énergétique !
Pas res nos arresta !
[bleu violet]L’Amassada[/bleu violet],
le 22 janvier 2019.
Menaces de la gendarmerie le matin du mardi 29 janvier
Ce matin à la Plaine, nous avons eu la visite d’un groupe de la gendarmerie qui est venu nous proférer des menaces. Ils ont démonté une partie d’une barricade (celle-ci a été remise peu après). Il faut savoir qu’ils sont bien embêtés avec ces barricades, car jusqu’à présent ils ont besoin que quelqu’un porte plainte pour pouvoir les enlever, chose qui n’a pas encore eu lieu !
Depuis plusieurs semaines maintenant, les gendarmes, de leur propre initiative (et surtout de celle du commandant Berna — chef de la gendarmerie de Millau — qui prend son rôle de shérif digne d’un film de western très à cœur), viennent tenter par différents moyens de nous mettre la pression. Cette fois-ci, ils nous ont menacés de revenir dans vingt-quatre heures si nous n’avions pas quitté les lieux, sinon ils emploieront « d’autres méthodes ».
Ces pratiques et ces paroles de barbouzes nous feraient bien rire si le contexte était différent. Il se trouve de même qu’aujourd’hui également la mairie de Saint-Victor a reçu le papier du permis de construire. Les choses avancent, donc. C’est pourquoi nous appelons tout de même les personnes se trouvant dans les environs à venir sur place dès ce soir ou demain pour être présentes au cas où ils retenteraient une intimidation, pour celles et ceux qui sont loin, tenez-vous prêts et au courant. Nous allons mettre plus d’informations sur [bleu violet]le blog[/bleu violet] dans les prochaines heures.
[bleu violet]L’Amassada[/bleu violet],
le 29 janvier 2019.
Cinq arrestations le jeudi 7 février au matin
Ce matin à 9 heures, les habitants de l’Amassada ont été cernés par les forces de l’ordre et arrêtés. Cinq personnes ont été mises en garde à vue dans des commissariats de l’Aveyron. Les habitats de l’Amassada n’ont pas été attaqués.
Dès le jeudi après-midi, l’Amassada était à nouveau habitée et nous continuons à appeler à nous rejoindre sur le site
Les cinq personnes arrêtées à l’Amassada ont été jugées en comparution immédiate le vendredi matin 8 février à Rodez. Deux d’entre elles sont sorties avec des interdictions de territoire sur le département de l’Aveyron et les trois autres ont une interdiction limitée à la commune de Saint-Victor-et-Melvieu. Ces interdictions courent jusqu’au procès fixé le 3 juillet.
[bleu violet]L’Amassada[/bleu violet],
le 8 février 2019.