Au cours de cette semaine, onze personnes ont été convoquées à la gendarmerie. Ces convocations constituent pour nous une tentative d’intimidation et de division d’un mouvement qui est amorcé ici et ailleurs contre l’invasion éolienne et le mégatransformateur. Nous dénonçons cette manœuvre policière qui cherche à individualiser des gestes de résistance décidés collectivement.
L’Amassada est une assemblée de collectifs et de personnes, c’est un des points d’appui contre les éoliennes à Crassous. Elle incarne l’idée de se réunir pour trouver ensemble des manières enthousiasmantes de lutter, produire, construire, se réunir... autrement. C’est pourquoi les personnes convoquées ne se rendront pas au poste ni aujourd’hui ni dans les jours à venir.
La tentative de criminalisation des luttes et des personnes qui y participent n’est pas une nouveauté. Nous préférons nous exprimer ici, à Crassous, et dans les médias pour informer les gens et les inviter à nous rejoindre ou à agir chez elles.
Nous sommes des personnes vivant dans la région qui avons différentes manières de concevoir les actions à mener, mais nous agissons ensemble car elles disent toutes un non ferme au transformateur et aux éoliennes. Cette hétérogénéité fait notre force et nous y tenons beaucoup.
Il y a une évidence à lutter contre les éoliennes quand on comprend les intérêts défendus par leurs promoteurs, et autres aménageurs sans scrupules et appuyés par une justice complice. Ici à Crassous, nous dénonçons un montage financier entre Futurem, le groupe d’investissement, sa filiale Téolia et une microsociété Cesou représentée par une boîte à lettres à côté de centaines d’autres à Montpellier.
Le gouvernement Macron lui-même nous annonce qu’il « ne peut pas remplacer le nucléaire par les énergies renouvelables ». Enfin ! Le masque de ladite transition énergétique tombe. Les éoliennes ne sont qu’une manne financière verte parmi d’autres.
Il est évident de lutter contre les éoliennes quand on connaît leur mode de production : mines à ciel ouvert, exploitation humaine, crise sanitaire et désastre écologique dans les pays « en voie de développement ». Une fois de plus nous nous sentons légitimes quand on voit la forêt détruite à Crassous. Nous bloquons donc le bétonnage massif de terres agricoles et sauvages.
Ce qui se passe ici, c’est que nous ne voulons pas de compromis : nous avons dit non à l’enquête publique, non au transfo et non aux éoliennes.
Nous bloquerons le chantier de Crassous tant qu’il le faudra.
Pour que Crassous ne devienne pas Crassou.
Pour plus d’infos, [bleu violet]L’Amassada[/bleu violet]
Écrire à [bleu violet]amassada@riseup.net[/bleu violet]
Source : zad.nadir.org,
8 janvier 2018.