Ce matin, sur invitation du Vent, nous avons marché jusqu’au plateau de la Vaissière. Avec émerveillement nous avons découvert la surprise qu’il nous a réservée : le mât de mesure, première étape d’un projet éolien, tangue sous nos yeux. Le vent d’autan, d’un souffle bref et chaud, nous a déposé ce message.
« Oyez Oyez, je suis le vent. Je parcours les monts et les plaines depuis que le monde est monde, mais depuis quelques années se dressent dans mon souffle d’infâmes machines et autres poteaux géants. Cette nuit, alors que je vous rejoignais, un mât s’est placé en travers de mon vol : ma colère l’a fait plier. Jour après jour, ma route est menacée par de nouveaux obstacles. Seul, je ne pourrais en venir à bout mais je sais que je peux compter sur vous pour que disparaissent ces hideuses créatures.Bisous.
Le Vent furieux »
Le vent n’en est pas à sa première colère. Toute cette année des mâts sont tombés. Ces jours-ci à Bouriège, dans l’Aude, le blocage d’un convoi qui durait depuis des semaines vient de céder, mais ils et elles ne s’avouent pas vaincu·e·s. Par ailleurs, l’opposition farouche de certain·e·s a payé par l’abandon de projets dans toute la France.
Ici et ailleurs la résistance contre l’invasion industrielle grandit, qu’elle devienne tempête !
Le comité magique
Source : L’Amassada
26 août 2017.