Malgré les centaines de kilomètres parcourus par les sans-papiers lors de l’Acte 3, la Marche nationale des sans-papiers du 19 septembre au 17 octobre, les milliers de villes et villages traversés, les centaines de réseaux mobilisés, les multiples rencontres et les dizaines de milliers de participant·e·s à la manifestation du 17 octobre à Paris… rien. Emmanuel Macron n’a pas eu un mot pour les sans-papiers.
Macron et ce pouvoir méprisent les habitant·e·s de ce pays, avec ou sans papiers.
Ils parlent de liberté. Mais après avoir refusé la liberté de circuler aux migrant·e·s ils la limitent de plus en plus régulièrement pour toute la population.
Le gouvernement prétend défendre la liberté d’expression mais a interdit à la Marche nationale des sans-papiers de défiler vers l’Élysée le 17 octobre.
Par ailleurs, ils ne respectent pas le droit d’asile, alors même que l’État français est en partie responsable de guerres et de partenariats économiques honteux qui provoquent l’exil.
Ils parlent d’égalité mais la refusent aux sans-papiers et les inégalités explosent dans toute la société.
Ils disent agir pour la santé mais n’ont en tête que la défense des profits des plus riches. C’est ce qu’ils appellent l’économie mais ils refusent de donner les moyens nécessaires à l’hôpital ou à l’école, mettent des migrant·e·s à la rue, continuent d’expulser des pauvres de leur logement, font exploser le chômage, laissent des sans-papiers sans protection en première ligne et remplissent les centres de rétention.
Le pouvoir fait partie du problème des crises de ce pays et les amplifie, semant la misère, le désespoir, le racisme et la haine là où il faut plus de solidarité, de liberté et d’égalité.
Lors de la Marche nationale des sans-papiers nous avons montré que nous étions la solution.
Le 17 octobre malgré le couvre-feu, malgré l’horreur de l’assassinat d’un professeur la veille, malgré le black-out médiatique sur notre mouvement et malgré l’interdiction de manifester dans tout l’Ouest parisien nous étions des dizaines de milliers, ensemble, avec et sans papiers, venu·e·s de tout le pays pour la liberté et l’égalité des droits, pour la régularisation de tou·te·s les sans-papiers, uni·e·s contre le racisme, la xénophobie et l’islamophobie.
Alors nous appelons à renforcer encore ce mouvement avec l’Acte 4.
De nouveaux collectifs de sans-papiers se sont construits. Il faut les développer et en faire naître dans chaque ville, chaque quartier, chaque foyer et centre d’hébergement.
Des collectifs de solidarité existent et se sont mobilisés sur tout le territoire. Sans eux la Marche aurait été impossible. Là où ils n’existent pas encore il faut les construire. Là où ils existent il faut les développer et multiplier les actions.
Syndicalistes et syndicats se sont mobilisés auprès des sans-papiers. Nous appelons les sans-papiers qui travaillent à rejoindre un syndicat et les syndicats à porter haut la lutte pour la régularisation des sans-papiers. Ce n’est pas l’immigration qui crée un dumping social, ce sont les inégalités et la précarisation de toute la main-d’œuvre.
Nous appelons à participer aux actions qui seront organisées par les sections syndicales et syndicats comme la Journée nationale de lutte contre la précarité et le chômage du samedi 5 décembre et pour lutter contre les attaques dans les entreprises et les différents secteurs, notamment la santé et l’enseignement.
Nous appelons à préparer les conditions d’une journée de grève interprofessionnelle pour l’égalité et la régularisation des sans-papiers.
Nous appelons à participer aux luttes contre les centres de rétention, pour un logement décent pour tous et toutes et contre les expulsions.
Nous appelons à faire converger tous ces efforts par des manifestations dans toutes les villes et les villages, sur tout le territoire le vendredi 18 décembre, Journée internationale des migrant·e·s, pour la régularisation de tou·te·s les sans-papiers, la fermeture des centres de rétention, le logement pour tou·te·s.
Nous appelons à faire triompher la liberté, l’égalité et la solidarité.
À l’appel de : (270 premières organisations signataires)CISPM, Collectif amiénois des sans-papiers, Collectif « couturiers SP goutte d’or », Collectif des immigrants en France, Collectif Ensemble Marseille, Collectif Les Chemins de la victoire, Collectif migrants soyez régularisés, Collectif pour l’avenir des foyers, CSP13, CSP38, CSP59, CSP67, CSP69, CSP75, CSP93, CSP95, CSP Kabyle, CSP Montpellier, CSP Montreuil, CSP Paris 20, Collectif Schaeffer d’Aubervilliers, CTSP Vitry, Droits devant !!, Ensemble pour notre régularisation sans exception
La Marche des solidarités et les États généraux des migrations
La Coordination transnationale des migrant·e·s
20e Solidaire avec tou·te·s les migrant·e·s, Acceptess-T., Accueillir au pays, Acort, Act for Ref, ADTF, Ah bienvenue clandestins !, Ahseti Le Havre, Alternatiba ANV Rhône, Alternatives et autogestion, Amatrami, AMDH-Paris, AMF, Amicale CNL Hautepierre-Strasbourg, Apiced, APTI Nîmes, Asiad, AsilAccueil88, Asile et Partage, Asma Amiens, Asmie - Solidarité mineurs isolés étrangers, Assemblée antiraciste Paris 20, Assemblée locale 78 des EGM, Assemblée locale Nancy Meurthe et Moselle Sud des EGM, Association soutien au 59 Saint-Just Marseille, Asso Wise, ASTI Petit-Quevilly, ASTI Romans, ATMF, Attac France, Attac Flandre, Attac Rennes, Aude Réfugiés Solidarité, Autremonde, Bagagérue, Bengladesh Community in France, BDS France-Marseille, BDS France-Montpellier, CAAN, CADM 70, CADTM France, CAPJPO-EuroPalestine, CDDLE Besançon, Cedetim, Cercle des voisins du CRA de Cornebarrieu, CGT AHS Franche-Comté, CGT Énergie Paris, CGT Cité nationale de l’histoire de l’immigration, CGT section syndicale de la société de restauration du musée du Louvre, Chaîne humaine contre les haines, Cibele, Citoyen·ne·s en lutte Ouistreham, CIVCR, CNT, CNT-FTE, CNT-Solidarité ouvrière, Collectif AERÉSP28, Collectif antiraciste ASTI d’Elbeuf, Collectif d’aide aux migrants de Ouistreham, Collectif « Chabatz d’entrar » Haute-Vienne, Collectif de la Grande Ourse d’Angers, Collectif de Montbrun-Bocage solidaire avec les migrant·e·s, Collectif de soutien aux migrant·e·s (04), Collectif de soutien aux réfugiés en Ariège, Collectif de soutien aux sans-papiers du Trégor, Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-papiers et aux migrant·e·s (LDH), Collectif haïtien de soutien aux migrant·e·s, Collectif immigrés du Montargois, Collectif Justice & Libertés (Bas-Rhin), Collectif Justice et vérité pour Babacar, Collectif Le Peuple uni, Collectif Lyon insurrection, Collectif migrants 83, Collectif migrants bienvenue 34, Collectif migrants Comminges (31), Collectif Ni guerres ni état de guerre, Collectif pour une autre politique migratoire (EGM AL67), Collectif réfugiés du Vaucluse, Collectif ripostons - Dunkerque, Collectif Saint-Lois d’aide aux migrants, Collectif sarthois pour une terre plus humaine, Collectif sénonais de soutien aux migrants, Collectif solidarité Chalon migrants, Collectif soutiens/migrants Croix-Rousse - Collège sans frontières Maurice-Scève, Collectif Urgence welcome Mulhouse, Collectif Toulouse anti-CRA, Collectif Tournefeuille sans papiers, Comité contre les OQTF (Ariège), Comité national CGT travailleurs privés d’emploi et précaires, Commission de mobilisation du travail social Ile-de-France, Confluences, Coordination des intermittent·e·s et précaires Midi-Pyrénées, Coordination iséroise de solidarité avec les étrangers migrants, Coordination nationale Pas sans nous !,Coordination Urgence migrants CUM, CRID, CRLDHT, CSRA, D’ailleurs nous sommes d’ici 67, D’ailleurs nous sommes d’ici 86, DAL, Des lits solidaires (Le Havre), DIEL, Dom’Asile, EELV, EELV Paris 18, EELV Poitiers Sud Vienne, Émancipation 69, Émancipation tendance intersyndicale, Ensemble !, Extinction Rebellion Annecy, Extinction Rebellion Ardèche, Extinction Rebellion Montreuil, Extinction Rebellion Paris-Est, Extinction Rebellion Paris-Ouest, Fasti, Fédération SUD Éducation, Femmes Égalité, Femmes plurielles, FFR Filles et fils de la République, Fondation Frantz-Fanon, FSU, FSU13, FSU35, FTCR, FUIQP, Gasprom-ASTI Nantes, GIBI, Gisti, Groupe logement du 14 octobre Rennes, Haut-Var solidarités, InFLEchir, Jeune garde Paris, La Cimade, La Cimade Aix-en-Provence, La Cimade Figeac, La Cimade Yonne, La Mule du pape, La Paille et le mil, La révolution est en marche, L’Auberge des migrants, Les Voisins solidaires de Versailles, LDH61, LDH70, LDH Istres Ouest Provence, LDH Chalon, LDH Chambéry, LDH Mâcon, LDH Nancy, LDH Rennes, Le Cercle 49, Le Paria, Les Sorins Montreuil, LFI35, MAN fédéral, MAN71, MAN Lyon, Midaf, MIR, Modus operandi Grenoble, Montreuil rebelle, Mouvement Utopia, MRAP Centre Ardèche, MRAP Paris, Nogozon, Nouvelle Jungle Lille, NPA, OCML-VP, Palestine 13, Paris d’exil, Parti des travailleurs (Tunisie) section France, PCOF, PEPS, PIR, Pour un avenir meilleur, RadiAction, Rash Tolosa / AIM Toulouse, REMCC, RESF11, RESF31, RESF32, RESF36, RESF61, RESF82, RESF89, RESF Tournon 07, RSM89, RSM Rouen, RUSF38, RUSF Paris 8, Section DASES et CASVP du SUPAP FSU, SNEP-FSU 93, SNPES-PJJ/FSU, Solidarité et langages (Valence), Solidarité migrants Beauvais, Solidarité migrants Graulhet, Solidarité migrants Wilson, Soutien Ô sans-papiers, SUD Culture Solidaires, SUD Education 35, SUD Education 89, SUD Education 91, SUD Education 92, SUD Education 93, Syndicat de la médecine générale, TadamunExil 70, Terre d’ancrages-Lyon, T’OP ! Théâtre de l’opprimé de Lille, Tous migrants, Tous migrants Savoie, Tremplin Gironde, UCIJ Saint-Nazaire, UCL, UJFP, UJFP Lyon, UD CGT 35, UD Solidaires 35, UD Solidaires 89, UD Solidaires 91, UD Solidaires Alsace, UD Solidaires Val-de-Marne, UL CGT Paris 18, UL CGT Rennes, Union syndicale Solidaires, United Migrants, Un toit c’est tout, Un toit c’est un droit, UTAC, VISA, Voies libres Drôme, Wonder Sisters, ZSP18
Marche des solidarités
18 novembre 2020.