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À Toulouse, le colloque de la honte se planque

Où est passé le colloque sur le Chiapas et le Guatemala organisé par le GRAL et l’IPEALT ?

samedi 27 mai 2000

Nous avions appelé à un rassemblement mercredi 24 mai pour interpeller les participants à ce colloque et leur remettre à chacun une lettre leur demandant de se situer par rapport à certains des intervenants qui sont des agents directs de la contre-insurrection au Chiapas.

La présidence de l’UTM ainsi que le GRAL et l’IPEALT nous ont traités avec le plus parfait mépris : le colloque a lieu « à huis clos » dans « un lieu tenu secret », bref, dans la clandestinité. Les membres de l’UTM, qui finance en partie ce colloque, ne sont pas jugés dignes d’y assister.

Ils ne sont pas les seuls : les journalistes mexicains d’El Universal et de La Jornada ont reçu une expéditive fin de non-recevoir à leur demande de couverture du colloque. Quoi d’étonnant, après avoir été confrontés pendant des jours au refus et au mépris, à ce que des réactions plus vives, plus bruyantes et plus « colorées » apparaissent au sein de l’université ? Elles sont de toute façon peu de chose à côté des milliers de morts, déplacés, emprisonnés du Chiapas en guerre.

Certains des participants au colloque, directement impliqués dans la répression au Chiapas, continuent malgré les nombreuses protestations à leur encontre à être soutenus sans réserve par les organisateurs.

Ce colloque fait partie d’une logique dans laquelle est entrée l’université dès le 13 avril 2000 en invitant Eduardo Robledo Rincon (ministre de l’Agriculture mexicain) à venir parler de la réforme agraire... E. Robledo Rincon fut, suite à une élection scandaleusement frauduleuse, gouverneur du Chiapas de décembre 1994 à mars 1995. Il participa à ce titre à la préparation et à l’exécution de l’offensive militaire du 9 février 1995 sur les communautés zapatistes.

Le GRAL et l’IPEALT persistent dans la même logique en invitant cette fois d’autres personnalités tout aussi compromises avec l’État mexicain (rappelons que l’ancien ministre de l’Intérieur du Chiapas E. Zepeda y a été invité que R. Gomez Orante, autre invité, est compromis dans la création de groupes paramilitaires au Chiapas, que C. Tello Diaz a servi dans son livre sur la rébellion zapatiste de caisse de résonance aux thèses de l’armée mexicaine à ce sujet...).

Au vu de ces initiatives successives, le GRAL et l’IPEALT sont parties prenantes d’une offensive du gouvernement mexicain pour se refaire une virginité sur la scène internationale. Les actes de ce colloque dans lequel interviennent des assassins vont être publiés, devenir une référence dans le milieu universitaire. L’arrivisme de quelques chercheurs justifie-t-il les compromissions de l’université avec un pouvoir autoritaire et répressif ?

Collectif contre le colloque

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