Le zapatisme arrive à ses quatorze ans d’existence avec une vision du pays et du monde qui lui a permis de tisser des alliances continentales et de disposer d’une base sociale qui s’est étendue à des régions situées au-delà des communes autonomes. « Et avec cette conclusion : nous sommes plus forts parce que nous sommes reliés. Notre parole a quelque chose de commun avec la parole de l’autre. Dans la pratique, les gens commencent à prendre confiance en eux-mêmes en tant que constructeurs de relations, sur une base locale. Et il y a quelque chose qui ne transparaît pas dans l’information, mais qui est très fort : la décision de refuser la confrontation avec les ennemis locaux, malgré le harcèlement et les avis de tempête qui marquent leur environnement. »
Celui qui tire ce bilan est Jorge Santiago, théologien, sociologue et anthropologue, qui est depuis trente-cinq ans à la tête de l’association chiapanèque Développement économique et social des Mexicains indigènes (DESMI). (...)