Ce sous-titre (premier pas vers l’auto-évaluation de votre adaptabilité langagière) signale que les développements à venir sont en prolongement de ce qui avait pourtant été annoncé, au [bleu violet]« Plancher des vaches IV|II »[/bleu violet], comme enfin achevé.
Le sujet étant, comme on le sait, en renouvellement permanent, il se trouve que la lecture, ce jour, de la synthèse du rapport « [bleu violet]Le business de l’édification des murs[/bleu violet] », par Mark Akkerman (synthèse dont je vous recommande vivement la lecture), m’a incitée à me balader dans les sites de quelques-unes des organisations et entreprises mentionnées dans ledit rapport.
Mark Akkerman : « Un grand nombre des entreprises répertoriées dans les présentes, notamment les grandes sociétés d’armement, font partie de l’EOS (Organisation européenne pour la sécurité), le plus important groupe de pression sur la sécurité des frontières. »
Ça vous rappelle quelque chose ?
« Beaucoup des entreprises informatiques qui ont conçu les murs virtuels de l’UE sont membres de l’EAB (Association européenne pour la biométrie). »
Logos de quelques-uns des membres de l’EAB :
Traduction, en français, de la « vision » de cette sympathique association :
« L’Association européenne de biométrie (EAB) est le principal porte-parole de l’identification numérique et de la biométrie en Europe. Nous sommes une association sans but lucratif et non partisane.La mission de l’EAB est de relever les défis complexes auxquels est confrontée la DI en Europe, allant de la migration au droit à la vie privée. Notre rôle est de promouvoir l’utilisation et l’adoption responsables de systèmes modernes d’identité numérique qui améliorent la vie des gens et stimulent la croissance économique. Grâce à une série d’initiatives, nous soutenons toutes les sections de la communauté de la DI en Europe, y compris les gouvernements, les ONG, l’industrie, les associations, les groupes d’intérêts spéciaux et les universités. »
La recherche de la signification de DI (laquelle semble devoir être évidente pour certaines communautés) n’est pas aisée, en tout cas depuis un moteur de recherche français, Wikipédia tourne autour du pot (extraits) : DI est un sigle qui peut signifier Dommages et intérêts en droit français, Détection incendie, Dies Irae : un mouvement politico-religieux d’extrême droite ; Dì (帝) peut faire référence à un idéogramme chinois signifiant empereur, une loge lunaire de l’astronomie chinoise, etc.
Plus sérieusement, « di » est un préfixe dérivé du grec qui signifie deux, double, redoublement. Et vraisemblablement, en anglais, la première lettre campe quelque chose de la défense ou du digital.
Je cherche à vérifier cette hypothèse et tombe sur ceci (d’aucuns comprendront que l’on en fasse ici une citation incontournable) :
Le texte qui nous explique l’aspect DI de cette démarche est un peu long, cependant je vous engage à en faire une lecture intégrale de façon à auto-évaluer, cette fois-ci sérieusement, votre niveau en novrhétorique : « Dans le cadre du lancement de la nouvelle déclinaison bio de La Vache qui rit ®, l’agence Spark Foundry (Publicis Media) et Bel France ont choisi Adot afin de concevoir et de mettre en place un dispositif digital unique associant analyse et activation d’audiences exclusives. Le dispositif s’est décomposé en trois phases : identification des cibles les plus affinitaires, les “Food Lovers” & les “Healthy Lifestyle” ; puis activation d’un dispositif digital cross-device (interstitiels, habillages, bannières) visant à adresser ces segments affinitaires ; enfin une phase de post-test mesurant notamment la mémorisation et l’intention d’achat auprès des audiences exposées. “Grâce à la data d’Adot, nous sommes parvenus à identifier des Insights sur ces intentionnistes et à bâtir un ciblage sur mesures alliant puissance et affinité. Et in fine, l’intention d’achat a été boostée sur ces segments. Un très bon test & learn”, explique Pierre Hunault, Global Media & Digital Manager chez Bel France. » « Cette campagne fut l’occasion pour nous d’imaginer un dispositif innovant et inédit, couvrant l’ensemble du processus marketing, de l’identification précise des populations affinitaires à la mesure de l’efficacité des activations média cross-device. Par ailleurs, les bons résultats obtenus nous permettent bien de confirmer toute l’importance de bien identifier et qualifier ses prospects en amont de leur activation afin de maximiser son impact publicitaire », ajoute Yannis Yahiaoui, Co-founder & CEO chez Adot.
Comment « La Vache qui rit » s’est-elle retrouvée au milieu d’une recherche sur la signification de DI ? Hormis l’aspect digital d’Adot, Dieu seul le sait. Quoi qu’il en soit, cet acronyme semble bien, en définitive, vouloir dire « Defense Intelligence ». Sur les pages des moteurs de recherche, DI a une furieuse tendance à se mélanger avec ID, soit le terme anglais pour numéro d’identification, carte d’identité, etc., de quoi faire tourner des têtes en rotation redoublée.
Bien, cette parenthèse langagière étant achevée, revenons au cœur du sujet : si, en tant que prospect, vous craignez d’avoir été si bien identifié et qualifié que vous allez incessamment être activé, sachez que l’association EAB (déjà citée), professe de son côté : « La biométrie, qui permet une reconnaissance automatisée des citoyens, des consommateurs et des employés, revêt une importance croissante pour le bien-être économique et social des personnes. En effet, la reconnaissance biométrique de l’identité peut fournir un accès plus simple à l’information, des services plus personnalisés et des opérations plus efficaces grâce au libre-service, tout en réduisant la fraude et le vol d’identité. » Rien à craindre finalement, tout cela est bel et bien pour notre bien, et nous avons de fait toujours plébiscité le libre-service et tenons plus que tout à nos identités volatiles. De plus, si vous aviez encore besoin d’être rassurés, comme vous le savez EAB est une association « sans but lucratif et non partisane », et, vous vous en souvenez certainement, sa noble « mission est de relever les défis complexes auxquels est confrontée la DI en Europe, allant de la migration au droit à la vie privée ».
Ah, la complexité, quel plus beau gage de défis passionnants à relever ? Il semble pourtant qu’ici la migration soit très simplement en controverse avec droit à la vie privée. Certes, si l’on considère la phrase dans son intégralité, soit « allant de, au », l’horizon s’élargit, il est même intégral puisqu’il va de l’étrange extérieur jusqu’au cœur même de nos droits intimes. Mais, dites, se pourrait-il que ces deux grands chantiers soient le moyen optimisé de « promouvoir l’utilisation et l’adoption responsables de systèmes modernes d’identité numérique qui améliorent la vie des gens et stimulent la croissance économique » ? Ne me répondez pas, la vie des gens, si obsolète soit-elle, est pleine de bon sens paysan, elle m’a parlé au cœur directement.
Poursuivons, Mark Akkerman nous indique ceci : « Les principaux contrats de l’UE liés aux murs virtuels ont été confiés à deux entreprises. Sopra Steria est le partenaire principal pour le développement et la maintenance du Système d’information des visas (SIV), du Système d’information Schengen (SIS II) et d’Eurodac (European Dactyloscopy) (…) Sopra Steria est une entreprise française de services de conseil en technologie qui a, à l’heure actuelle, remporté des contrats avec l’UE d’une valeur totale de plus de 150 millions d’euros. »
Si ce n’est pas assez lisible : Aéronautique et spatial ; Assurance et protection sociale ; Transport ; Défense et Sécurité ; Gouvernement ; Energy & Utilities ; Retail ; Services financiers ; Télécommunication, Médias et Entertainment.
C’est très complet, à ce qu’il semble. Empruntons néanmoins l’un des menus déroulant. L’onglet Services, en son chapitre « technologies », nous propose entre autre ceci : des opportunités d’interaction digital (au masculin donc).
Mais l’interaction digitale, serait-ce le même ID que plus haut ou un autre, vous en avez une ID ? (Il semble qu’encore une fois mon interlope libido puisse m’égarer.) Et l’X-Reality, vous connaissiez ? Il n’y a bien que des vieilles déjantées dans mon style pour découvrir la chose, c’est d’autant plus has been que le Wikipédia en anglais nous annonce que cette terminologie trouve ses origines en 1960, soit une année avant ce qui a été rangé sous le terme de génération X, qui va de 1961 à l’antique époque d’une chute de mur (Berlin).
Mais vraiment, faudra-t-il, pour s’y retrouver, investiguer également la piste du rayon X, celle du dix romain, de la naissance sous X… Est-ce que j’oublie quelque chose ? C’est manifeste, je mélange tout, n’y connais rien, n’y comprends de même… commençons peut-être par suivre la piste bien concrète de l’interaction des doigts (l’ID)… et voilà que par quelque transcendance absolument mystérieuse nous en arrivons à un X pourtant majeur, mais jusqu’ici oublié, lequel nous mène des papillons, que seule l’ID semble pouvoir colorer, à quelques abeilles de reste :
Faisons à présent un rapide calcul selon les principes bien connus et simples de la « numération » :
A. C’est incontestable, le dénominateur commun aux chromosomes est le X.
B. Cela est donc démontré : la X-Reality est unisexe.
C. Puisque la X-Reality semble pouvoir se pratiquer avec nos seuls doigts, disons prudemment ceci : l’époque maudite des MST semble enfin derrière nous.
Mais, de quoi s’agit-il au fait ?
« Véritable révolution, les nouveaux modèles de perception et d’interaction ne cessent de prendre de l’ampleur, ils démultiplient les capacités humaines et offrent de nouvelles opportunités. (…) L’évolution culturelle sur les usages du digital facilite aussi l’adoption notamment pour des générations nativement liées aux interfaces riches de type jeux vidéo puis aux dispositifs mobiles et maintenant à l’usage de système de reconnaissance vocale. La X-Reality est donc aujourd’hui un vecteur viable de transformation.Transcender le réel
Maîtrisée, la X-Reality ouvre la voie vers des process de travail plus performants, plus fiables et reproductibles. L’exploitation de la donnée en AR/VR (réalité augmentée et réalité virtuelle) complète ou intègre les interactions existantes (mobiles, vocales, tactiles et gestuelles) pour créer un écosystème de dispositif au service de l’utilisateur. Elle vient intégrer dans une expérience naturelle le monde digital à la réalité physique de l’utilisateur en augmentant significativement la perception de chacun (…). Enfin, l’expérience sensorielle basée sur la vision 3D, les sons et l’interaction naturelle offre un canal de communication et d’apprentissage humainement compréhensible et impactante. Elle outrepasse les silos métier, les différences culturelles voire les barrières de langues. »
[bleu violet]X-Reality
Les nouvelles opportunités de l’interaction digital[/bleu violet]
L’éclate planétaire, en quelque sorte.
Allons-y, c’est parti, l’éclate semble quelque peu onaniste, il est vrai, mais vous vous réjouirez avec moi (allez, allez) de ce qu’elle n’ait rien à voir avec quelque film X, vous vous pâmerez d’autant que, malgré mes élucubrations antérieures, nos doigts ne sont pas seuls en lice, nous avons pu le constater ensemble (oh oui, oui) nos réjouissances sont également vocales, sonores, gestuelles, elles sont l’intégration du monde digital dans notre réalité physique, une interaction naturelle offrant un canal qui nous l’augmente significativement (la perception), rien moins qu’une expérience sensorielle, laquelle s’agrémente d’un « écosystème de dispositif » qui est à notre service… (je mets en pause et respire deux secondes)… les sévices à cet endroit ne sauraient être réprouvés, la liberté de libre-service en devient, comment dire, indifférentiellement culturelle, et c’est vrai, on s’en bat les gonouilles : que celui qui en a les moyens distroy son joy stick, ça ne regarde que lueille, et s’il reste des boulots, aussi merdiques soient-ils, que « les générations nativement liées aux interfaces riches de type jeux vidéo » bossent d’arrache pieds et mains pour rester aux hauteurs promises ne regarde qu’elles… (j’arrête, je n’ai pas encore l’habitude, l’impactant m’a littéralement épuisée, éteinte).
Tout cela occupe n’est-il pas ? De son côté, l’onglet Défense et Sécurité de Sopra Steria devrait nous renseigner sur ce que font les gens sérieux pour s’occuper, eux, de tous les sous-équipés. Mais fort curieusement, cet onglet ne nous dit absolument rien des activités documentées par Mark Akkerman. Voici sa très simple conclusion :
Experte en glandouillage, alors que je vous écrivais, les camps de tentes de la porte de la Chapelle et de Saint-Denis étaient évacués. Les tractations habituelles entre l’État et la Ville de Paris avaient laissé entendre que, cette fois-ci, les personnes seraient exclusivement mises à l’abri, comme demandé par Hidalgo. Il semble bien que certaines d’entre elles aient néanmoins été emmenées au commissariat (XIIe arrondissement), la suite habituelle de tels déplacements ? Le placement en rétention.
Hier, Castaner avait pris « l’engagement d’évacuer d’ici la fin de l’année les campements du Nord-Est parisien », ce gars-là ne perd pas de temps. Du reste, la chose est promise, ce sera la dernière, les camps ne seront plus tolérés, des patrouilles seront sur le pied de guerre H24 pour empêcher les retours.
Suite à l’évacuation et aux engagements susmentionnés, « où donc iront vivre les gens ? » Telle est la question d’un imbécile au préfet de Paris… évacuée, Lallement passa directement à la question suivante.
Hier encore (c’était le jour de la chose), on apprenait que trois nouveaux centres de rétention seront mis en chantier en 2020, à Bordeaux, Lyon, Orléans, et que trois mois de délai d’attente seront imposés aux demandeurs d’asile avant qu’ils puissent avoir accès aux soins.
Actuellement, les demandeurs d’asile (qui n’ont pas le droit de travailler) sont très nombreux à ne pas avoir accès à un hébergement et à ne pas parvenir à obtenir l’aide financière légale à laquelle ils ont droit, au point que, sans trop y croire, des avocats ont entamé des procédures à ce sujet à l’encontre de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration).
Pas de logement, pas d’argent, à présent pas de soins…
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(La « gestion de flux » divers n’a pas dit son dernier mot.)
Natalie