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Notes anthropologiques (LVIII)

vendredi 2 avril 2021, par Georges Lapierre

Digressions sur l’argent : la pensée comme aliénation de la pensée
Laisser le coq passer le seuil, vous le verrez bientôt sur le buffet.

Arrivés au bout du chemin, nous sommes amenés à conclure que le marchand a mis la pensée entre toutes les mains et cette idée de l’échange mise entre toutes les mains agit, elle agit comme pensée, elle devient pensée agissante, pensée se déployant dans ses œuvres, créant un monde, créant un cosmos. L’Idée est partout, la moindre pièce de monnaie, comme jadis la graine de mil, l’incarne et la porte, et l’idée, la plus petite pièce de monnaie, comme jadis la graine de mil, la plus petite des graines, donne naissance à la pensée et la pensée surgit et se déploie, comme jadis le mil surgissait de terre et se déployait. Ainsi surgit et fleurit la vie des femmes et des hommes, la vie des humains minuscules, sur cette terre. Dans les borborygmes d’une naissance où les bulles se mélangent au sang, la source de vie coule et se répand. Les femmes et les hommes, et même les marchands, et même les banquiers ne pensent plus, ou si peu ! Ils sont devenus les instruments de l’Idée, c’est elle qui agit et commande, époque malheureuse où les femmes et les hommes n’ont plus besoin de penser, l’argent pense pour eux. L’argent a absorbé tout l’esprit du monde et même les chamanes doivent s’incliner face à cette concurrence déloyale. Les banquiers n’entrent plus en transe, autrefois il leur arrivait de se jeter du haut des tours dans une forme de suicide collectif afin de conjurer le mauvais sort. Ils ne s’y aventurent plus maintenant, ils en connaissent toute la vanité, sachant que l’État interviendra pour leur sauver la mise et la vie.

C’est un vieux thème de science-fiction, celui de l’objet, robot ou autre forme prise par l’intelligence artificielle, qui échappe à son inventeur, en l’occurrence les hommes, pour prendre un ascendant sur celui qui l’a créé. Cette fable contemporaine a son origine et sa source dans la réalité : l’argent, invention purement humaine, a pris une réelle autonomie au point de dicter le comportement de l’humanité. Si nous y regardons d’un peu plus près, nous constatons que l’argent porte ou contient l’idée de l’échange sous sa forme universelle, il la représente, il en offre l’apparence, comme l’idée de l’échange chez le chasseur guarani peut bien prendre l’apparence d’un pécari ou bien celle d’un cochon pour les peuples de Nouvelle-Guinée. Et cette idée de l’échange qui a pris l’apparence d’un pécari, d’un cochon, d’une pierre trouée ou d’une pièce de monnaie ébranle la pensée comme Poséidon ébranle le sol, il donne naissance au mouvement de la pensée dans ses œuvres, jusqu’à la réalisation de l’idée, jusqu’à la réalisation de l’échange entre les uns et les autre, ainsi prend forme une vie sociale, ainsi une société est-elle créée. Vu sous cet angle, il n’y a pas de différence entre le pécari et l’argent, ils cristallisent ou focalisent l’idée dans l’esprit du chasseur ou de l’homme d’aujourd’hui en lui donnant une apparence et ils déclenchent tous les deux le mouvement de la pensée chez le chasseur guarani ou chez l’homme d’aujourd’hui (le riche, le spéculateur).

Si différence il y a, où se trouve-t-elle ? Où la marquer ? Ce n’est pas sur le plan de la monnaie que nous pouvons marquer une différence, l’Idée, par définition pourrait-on dire, devient une monnaie d’échange dès qu’elle a pris forme, dès qu’elle est devenue apparente, le pécari, le cochon, une fibule ou une pièce d’or ou d’argent peuvent être utilisés comme monnaie d’échange. L’idée d’échange devient monnaie d’échange, et c’est sous la forme de monnaie qu’elle agit, l’apparence de l’idée agit, elle est effective comme peut l’être l’idée, elle fait en sorte que l’échange ait lieu. Elle déclenche le procès de la pensée, son mouvement qui va de l’idée à sa réalisation. En ces temps de Black Friday, comme disent les Américains, nous nous rendons bien compte à quel point l’argent est devenu le maître du monde, notre maître, celui qui nous domine absolument. L’expression « Black Friday » est bien choisie, il s’agit bien d’un vendredi noir, annonçant notre dépossession : tous ces cadeaux qui nous sont offerts et que nous pouvons avoir pour un prix modique !

Nous nous sommes plongés dans notre histoire pour tenter de saisir le moment où l’idée nous échappe. L’histoire apparaît bien souvent comme un enchevêtrement d’événements, certains visibles et mis en exergue dans la mesure où ils confirment une propagande ou parce qu’ils deviennent signifiants et répondent aux interrogations du moment ; d’autres moins visibles avec leur part d’ombre et dont les conséquences sont souvent ignorées. Ils travaillent pourtant dans l’obscurité des civilisations. J’ai eu l’occasion dans ces notes anthropologiques de relier entre eux certains enchaînements : la domination d’un peuple sur l’autre, la séparation qu’elle entraîne dans la société, la recomposition de la société autour de cette domination, le pouvoir social du vainqueur, la relation entre l’activité marchande et la classe au pouvoir, la formation de l’État et l’apparition de la monnaie dans le sens où nous l’entendons, le sacrifice et la naissance de la religion, la révolution de l’individualisme et ce qu’elle signifie…

La société se présente comme la réalisation de l’idée de l’échange et la vie sociale proprement dite se présente comme le mouvement pratique de la pensée dans ses œuvres. La fracture au sein de la société qu’apporte la domination d’un peuple sur l’autre se répercute fatalement dans le mouvement de la pensée édifiant la vie sociale, édifiant l’échange de tous avec tous. Cette fracture transforme, tord, dévoie le mouvement de la pensée qui n’est plus alors comparable à ce qu’il était avant qu’advienne cette séparation. La pensée doit faire avec cette séparation, et elle est amenée à refonder toute la vie sociale, toute l’organisation de la société en prenant en compte cette séparation, un peu comme l’huître crée une perle pour se protéger du gain de sable qui la perturbe. Cette fracture au sein de la société entre dominants et dominés — qui est, selon le point de vue où je me place, une fracture au sein de la pensée — déclenche tout un processus, qui nous échappe en grande partie, afin de la résorber. C’est le point de vue exposé par Hegel. Ce procès de la pensée afin d’assimiler l’opposition entre sujets et assujettis se trouve à l’origine de l’histoire des civilisations. L’histoire des civilisations, et notre civilisation marchande, se trouve à l’avant-garde de cette histoire, est l’histoire de la société cherchant à assimiler — à résoudre dialectiquement, dirait les commentateurs marxistes de Hegel — cette opposition du départ entre la classe de la pensée (l’aristocratie) et ceux qui en sont dépossédés (le peuple).

Hegel, mieux que tout autre philosophe, a saisi le moment clé d’une véritable révolution dans la pensée (ou inversement : la révolution dans la société française traduisant une révolution dans la pensée). Cet événement majuscule, dont on ressent encore les conséquences, est celui de la résolution dialectique de la séparation et de l’opposition au sein de la société entre ceux qui se gausse d’appartenir à la classe de la pensée et le « peuple ». Alors qu’il met en avant le concept de l’État, toute la réflexion théorique de Hegel tourne autour de l’argent et de ce qu’il signifie sur le plan de la pensée. Rien ne peut plus s’opposer à l’argent, il confirme la victoire définitive de la pensée objective et scientifique sur la pensée subjective et religieuse. En se réalisant, la religion chrétienne signe sa fin comme religion. Cette fin du religieux prépare l’avènement de l’individu-roi (d’Ubu roi ?), de celui qui s’est libéré de ses liens (tout subjectifs) avec la collectivité. L’individualisme apparaît comme la vérité, jusqu’alors soigneusement occultée, du grand bourgeois et le philosophe trouve enfin sa véritable voie et sa véritable vocation : s’atteler à une théorie « scientifique » de la pensée [1].

L’argent aurait-il réussit à résoudre cette fracture originelle ? Et à quel prix ? La pensée en tant qu’aliénation de la pensée (ce qu’est en définitive l’argent) vient prendre la place de la pensée du sujet, la pensée objective s’impose ainsi au détriment de la pensée subjective. Nous pouvons bien constater ainsi les conséquences de l’aliénation et de l’argent, mais dans quelle mesure pouvons-nous y remédier ? La pensée comme aliénation de la pensée à laquelle nous sommes arrivés représente-t-elle un aboutissement à partir duquel tout bascule dans la pensée ? À partir duquel l’aliénation basculerait dans la non-aliénation ? À partir duquel l’aliénation de la pensée basculerait dans la pensée non aliénée ? Finalement, nous nous confrontons à un phénomène particulier : l’argent réaliserait bien la religion comme le veut Hegel et plus tard Marx, mais sans la supprimer. La distance qui nous sépare de la pensée subjective dite encore pensée non aliénée est seulement devenue incommensurable.

Hegel en bon chrétien (ou ses commentateurs marxistes ?) dit qu’il s’agit là du mouvement de la pensée qui finira par résoudre dialectiquement l’opposition des contraires ; pour ma part, j’avance qu’il s’agit du mouvement de la pensée comme aliénation de la pensée et qu’il ne trouvera pas en lui sa propre fin. Je ne me place pas dans cette perspective chrétienne et millénariste qui fut celle de Hegel et de Marx. Je serais plutôt partisan du pas de côté. Cette prise de position me conduit à saisir la réalité sous un double aspect, celui de la pensée et celui de l’aliénation de la pensée, ou bien, si nous partons d’un point de vue plus pratique, celui du don opposé à l’activité pratique qui lui est contraire : du don opposé à l’argent. Cette activité pratique contraire à celle du don est suscitée et commandée par l’existence de l’argent. L’argent n’est pas une monnaie comme une autre, il est une monnaie d’échange, porteur d’une certaine idée de l’échange, il est l’échange selon le point de vue du marchand : un échange qui ne repose pas sur le don mais sur son contraire : celui d’un retour garanti par le pouvoir en place.

L’argent est toujours plus qu’une pièce de monnaie, il est un point de vue sur l’échange. Il est un point de vue individualiste sur l’échange. Derrière une pièce de monnaie, derrière un billet de banque, derrière un chèque, se trouve et se cache une certaine idée de l’échange, il y a l’argent et l’argent manifeste un point de vue individualiste concernant l’échange : une carte bleue n’est pas un pécari ! Quand le chasseur guarani part à la chasse avec une idée en tête, cette idée qu’il a en tête peut bien prendre l’apparence d’un pécari ; on dira alors que le pécari est porteur d’une certaine idée de l’échange, celle que le chasseur guarani a en tête au moment où il prend son arc et ses flèches pour partir à la chasse au pécari, il a alors en tête l’idée de donner le produit de sa chasse à la collectivité. La carte bleue ou le billet de banque portent bien tous deux la même idée de l’échange, mais cette idée n’a rien à voir avec le don aux autres. Ma carte bleue ou mon billet ne sont pas porteurs du don, ils sont porteurs d’un repli sur soi, je dirai qu’ils sont porteurs de l’intérêt privé, d’un intérêt centré sur les désirs, les souhaits, les besoins de l’individu. Cet intérêt privé peut bien s’ouvrir sur les autres et avec ma carte bleue je peux acheter des cadeaux d’anniversaire, mais le don doit alors nécessairement passer par une idée de l’échange qui lui est contraire et qui se trouve cantonnée à l’intérêt privé de sa dimension sociale — à mon propre intérêt.

Le chasseur guarani peut bien, lui aussi, tirer une satisfaction toute personnelle du don aux autres et être content de lui, se dire bon chasseur. Toutefois ce retour sur soi vient couronner le don : il tire satisfaction de participer à la vie collective et de se saisir en tant qu’être social, appartenant à une communauté qu’il a contribué à créer et à maintenir en vie grâce à son don. Il rompt l’immédiateté qui lie le besoin à sa satisfaction. Il ne garde pas le gibier pour lui, il l’offre et il est parti à la chasse dans cette intention. Cette rupture de l’immédiateté jette ou place le chasseur dans une autre dimension qui est celle de l’autre, l’autre ou les autres surgissent à la conscience. Cette conscience de soi qu’apporte le don est celle du soi dans son envergure sociale.

L’argent est bien porteur de tous ces éléments, il a tout de suite une dimension sociale qui ne nous échappe pas, se vautrer dans l’argent c’est aussi se vautrer dans un monde prometteur, c’est passer dans une autre dimension de la vie, il ouvre des horizons inattendus et inespérés. Mais c’est l’argent qui a une envergure sociale (pas moi en tant que simple individu, en tant que simple gagnant du Loto). Je peux bien avoir l’intuition de cette ampleur et de cette dimension dont l’argent est porteur, et c’est bien, d’ailleurs, ce qui m’attire en lui comme je peux être attiré par une femme élégante, mais la femme gardera pour elle son élégance et l’argent gardera pour lui tout son esprit.

Nous retrouvons bien la notion du don dans l’investissement des banques et des capitalistes. Mais c’est un don fictif, les banques ne donnent rien, elles donnent du vent, elles investissent seulement une idée, elles nous prêtent une idée, ou un « produit », elles nous prêtent leur idée de l’échange, l’idée d’argent mettant en branle la pensée, l’activité pratique de division du travail en vue de l’échange de tous avec tous, en vue de l’édification de la vie sociale à travers le marché. Et cette activité pratique de la pensée a pour fin la réalisation de l’idée du départ prêtée par les banques, et l’idée retourne, plus forte, plus puissante que jamais, dans le giron des banques, elles avaient prêté une fiction, leur revient une réalité. Le porteur d’argent porte la promesse de l’argent, mais c’est bien l’argent qui la réalise. Il véhicule l’idée de richesse sans toujours nous permettre de l’atteindre, comme si cette richesse, la bonne fortune du chasseur guarani, se trouvait hors de nous, s`éloignant toujours plus. L’argent, le point de vue du marchand, promet monts et merveilles tout en élevant l’obstacle infranchissable du demain on rase gratis ! Le point de vue du marchand sur le monde ne tient pas ses promesses. La libération qu’il agite comme un drapeau rouge devant notre nez est une promesse qui ne s’accomplit pas. L’argent ne nous conduit pas à l’autre ou aux autres, il ne nous conduit qu’à nous-mêmes. Entre nous et les autres se trouve l’argent. Entre nous et les autres se trouve le point de vue du banquier, celui du pouvoir, le point de vue du vainqueur, le point de vue de l’individu, et c’est l’argent qui est le gagnant de cette histoire.

L’argent enrobe une séparation comme la sécrétion de l’huître enrobe le grain de sable, il emmaillote la séparation qui se trouve à l’origine de notre monde ; il ne supprime pas la séparation, il la porte en lui ; l’argent, comme idée de l’échange et comme mouvement de la pensée qui va de l’idée à sa réalisation, porte en lui la pensée, mais la pensée comme aliénation de la pensée, ce qui lui donne tout son attrait. Est-ce que l’argent réaliserait le souhait de Hegel ou de Marx, celui de résorber les contraires ? Vainqueurs et vaincus ne se confondent-ils pas dans un même accès à l’argent, c’est-à-dire à la pensée (comme aliénation de la pensée) ?

Les banques sont devenues les poumons de notre civilisation de l’argent, elles inspirent et expirent, elles concentrent l’idée et la diffusent, elles concentrent l’argent et le diffusent. Elles concentrent l’esprit et le diffusent. L’argent est seulement l’apparence de l’idée, l’idée qui a pris forme mettant en mouvement la pensée comme aliénation de la pensée, et ce mouvement de la pensée va de l’idée à sa réalisation [2]. Cette résolution dialectique des contraires semble bien être l’œuvre de l’argent mais cette résolution se fait d’une bien étrange manière, ce n’est pas la pensée qui la réalise mais la pensée comme aliénation de la pensée.

La pensée n’est plus le privilège d’une classe qui l’aurait héritée de par sa position de vainqueur au sein de la société, elle devient le privilège de tous les porteurs d’argent, grands et petits porteurs. L’argent devient alors le signe d’une élection quasi divine, le porteur d’argent devient un élu de la pensée. L’argent résout la contradiction qu’il pouvait y avoir entre les détenteurs de la pensée dans sa fonction sociale (les vainqueurs) et tous ceux qui en étaient privés. Tous, selon leurs mérites, ont désormais accès à la pensée dans sa fonction sociale. L’argent est bien la pensée mise à la disposition de tous. C’est la révolution apportée par l’individualisme : l’accès à la pensée devient l’intérêt de tous, mais cet intérêt est privé. Chacun d’entre nous a un intérêt privé à avoir de l’argent et d’accéder ainsi à la pensée dans sa fonction sociale (à travers le marché), il a un intérêt privé à être sujet social. Il y a là une contradiction, la contradiction qui oppose l’individu au sujet. La conscience ne se sépare pas de son objet, elle reste dans un rapport immédiat à son objet, elle ne s’envole pas pour prendre une autre envergure, une envergure sociale, comme si le chasseur guarani se montrait incapable de se séparer de son pécari pour le donner (ou alors, il le donne toujours dans certaines conditions). C’est comme s’il donnait seulement l’idée dont est porteur le pécari, dans un tour de passe-passe auquel les banques sont passées maîtresses. Ces considérations sur l’argent nous conduisent à saisir la réalité, et en conséquence la pensée, sous deux aspects opposés et inconciliables : la pensée comme aliénation de la pensée et la pensée non aliénée. Ces deux aspects sont tous les deux éminemment pratiques, nous les retrouvons dans la vie sociale et ils opposent deux modes d’échange, l’un reposant sur le don, l’autre sur l’argent. L’un étant la critique de l’autre. Nous en revenons ainsi au « pas de côté » : critiquer la civilisation de l’argent revient à se rapprocher de la civilisation du don et, inversement, la civilisation de l’argent est la critique de la civilisation du don.

Marseille, le 31 mars 2021
Georges Lapierre

Notes

[1Hegel manifeste sans doute (du moins c’est ainsi que nous le percevons le plus souvent) le projet de construire un système philosophique dans lequel il serait question de la pensée, mais finalement, il ne prend que des notes, ses livres touchant à la phénoménologie de l’esprit, à la logique ou à l’histoire des civilisations ne sont que des notes, des brouillons, en vue de ce projet final et lointain, et c’est en ayant cela à l’esprit que nous devrions le lire et le commenter.

[2Pour cette raison, il serait absurde de ne pas inclure l’idée dans la pensée.

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