Ces thèses sur la Commune de Paris furent écrites il y a un demi-siècle par trois situationnistes. Six ans plus tard, le mouvement des occupations et la grève généralisée de mai-juin 1968 en France leur donnèrent une nouvelle vigueur. Elles ont été rééditées dans l’ultime livraison d’internationale situationniste, revue de la section française de l’IS (numéro 12, septembre 1969, Paris).
La Commune a été la plus grande fête du XIXe siècle. On y trouve, à la base, l’impression des insurgés d’être devenus les maîtres de leur propre histoire, non tant au niveau de la déclaration politique « gouvernementale » qu’au niveau de la vie quotidienne dans ce printemps de 1871 (voir le jeu de tous avec les armes ; ce qui veut dire : jouer avec le pouvoir). C’est aussi en ce sens qu’il faut comprendre Marx : « La plus grande mesure sociale de la Commune était sa propre existence en actes. »